Recommandations pour la préventionet le traitement des nausées et vomissementsinduits par la chimiothérapie
Guidelines for prophylaxis and treatment of chemotherapy-inducednausea and vomiting
J.-P. Durand1, I. Madelaine2, F. Scotté31Unité de cancérologie, hôpital Cochin, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75014 Paris, France
2Service de pharmacie, hôpital Saint-Louis, 75475 Paris, France
3Service de cancérologie, hôpital européen Georges-Pompidou, 20, rue Leblanc, 75015 Paris, France
Résumé. Parmi les soins oncologiques de support,
Abstract. For the past two decades, significant
la prise en charge des nausées et vomissements
developments have been made in supportive care
chimio-induits (NVCI) a connu des évolutions impor-
for the management of chemotherapy-induced
tantes ces deux dernières décennies. Une meilleure
nausea and vomiting (CINV). A better understan-
connaissance de la physiopathologie des vomisse-
ding of the pathophysiology of vomiting and the
ments et l’arrivée de deux classes d’antiémétiques à
introduction of two new classes of antiemetic
fort index thérapeutique, les antagonistes des récep-
agents with a high therapeutic index (serotonin
teurs de type 3 à la sérotonine (anti-5HT3 ou sétrons)
type 3 receptor antagonists [anti-5HT3 or setrons]
dans les années 1990 et les antagonistes des récepteurs
in the 1990s and neurokinin type 1 receptor anta-
de type 1 aux neurokinines (anti-NK1) en 2000, asso-
gonists [anti-NK1] in 2000), possibly combined
ciés ou non aux corticoïdes, ont contribué à l’amélio-
with corticosteroids, have helped to improve the
ration du contrôle de cet effet secondaire invalidant,
management of this distressing side effect, cons-
toujours redouté des patients. Il est nécessaire de dis-
tantly feared by patients. It is essential to distinguish
tinguer les phases anticipatoire, aiguë (24 premières
between the anticipatory, acute (first 24 hours) and
heures) et retardée, de tenir compte du niveau éméti-
delayed phases of CINV, to take into account the
sant des protocoles de chimiothérapie (très faiblement,
emetogenic potential of the different chemotherapy
faiblement, moyennement et hautement) et des fac-
protocols (very low, low, moderate and high) toge-
teurs de risques individuels reconnus. En se fondant
ther with individual risk factors. The authors would
sur les dernières publications des sociétés savantes
like to propose methodological and therapeuticrecommendations for the primary and secondary
internationales, nous proposons ici des recommanda-
prophylaxis of the acute and delayed phases of
tions méthodologiques et thérapeutiques pour la pro-
CINV, based on recent publications by internatio-
phylaxie primaire et secondaire de la phase aiguë et
Mots clés : nausées, vomissements, chimiothérapie,
Key words: nausea, emesis, chemotherapy, prophylaxis,
L esnauséesetvomissementsrestentl’undes leuractivitéquotidienne,professionnelle,surleurvie
effets secondaires le plus redouté par les
sociale et relationnelle [2]. Les NVCI peuvent aussi
patients qui débutent un traitement par chi-
être responsables de complications métaboliques gra-
miothérapie anticancéreuse [1]. Le mauvais contrôle
ves. Pourtant, parmi les soins oncologiques de support
des nausées et vomissements chimio-induits (NVCI) a
visant à contrôler les effets secondaires des médica-
un impact majeur sur la qualité de vie des patients, sur
ments antitumoraux, les traitements antiémétiques
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ont réalisé, en 30 ans, des progrès importants permet-
bolites peuvent donc stimuler directement les neurones
tant une amélioration significative de la prévention des
de la CTZ. Les neuromédiateurs impliqués à ce niveau
phénomènes émétiques. Cet article propose une syn-
sont notamment : la sérotonine, la dopamine (qui
thèse de l’état actuel des connaissances sur la physio-
active les récepteurs de type 2) et la substance P.
pathologie des NVCI, sur les médicaments antiéméti-
Cette dernière active les récepteurs NK1, présents
ques disponibles et reprend les recommandations
également dans le NTS. Même si les antagonistes des
internationales sur les traitements prophylactiques
récepteurs NK1 peuvent avoir un site d’action périphé-
rique, leur efficacité clinique repose uniquement surleur action centrale. Les autres sources de stimuli à l’origine des NVCI sont
des centres de la partie supérieure du système nerveux
Le réflexe de vomissement est un mécanisme com-
central situés dans des structures limbiques.
plexe de protection de l’organisme contre un poisoningéré. Au concept de centre unique du vomissement,anatomiquement identifiable, on préfère aujourd’hui
celui d’une organisation de différentes zones neurona-
Les facteurs de risque de NVCI sont de deux ordres :
les interconnectées, au niveau du rhombencéphale,
– individuels : le risque est plus élevé chez la femme
pour déclencher le réflexe émétique ; on parle mainte-
[3], chez le sujet de moins de 55 ans [3], chez le sujet
nant de central pattern generator (CPG).
anxieux ou qui pense être à haut risque de NVCI [5],
Ce CPG est stimulé par deux voies principales : une
chez les patients aux antécédents de mal des trans-
d’origine périphérique constituée des neurones vagaux
ports [6] ou de nausées gravidiques [7] ; l’intoxication
abdominaux et une d’origine centrale issue de l’area
alcoolique est un facteur protecteur [4] ;
postrema, située dans le plancher du quatrième ventri-
– liés au traitement, fonction du potentiel émétogène
cule, appelée également « zone gâchette » (chemore-
des antitumoraux et la dose de chimiothérapie.
Le potentiel émétogène intrinsèque des antitumoraux
Au niveau périphérique, on trouve sur les extrémités
est le facteur déterminant du potentiel émétogène
terminales des voies vagales afférentes, différents
d’un protocole de chimiothérapie. Hesketh [8] puis la
récepteurs, en particulier : les récepteurs de type 3 à
conférence de consensus de la Multinational Associa-
la sérotonine (ou 5-hydroxytryptophane — 5-HT), de
tion for Supportive Care in Cancer (MASCC) [9] et les
type 1 aux neurokinines (NK1) et à la cholécystokinine.
dernières recommandations du National Comprehen-
sive Cancer Network [10] ont classé les médicaments
muqueux directs et d’origine sanguine, stimulent la
antitumoraux en quatre niveaux d’émétogénicité : très
libération de médiateurs par les cellules entéro-
faiblement, faiblement, moyennement et hautement
chromaffines de l’intestin grêle supérieur, qui se lient
à leurs récepteurs respectifs sur les terminaisonsvagales à proximité. Cela provoque un stimulus affé-
Le médicament antitumoral le plus émétogène d’une
rent qui se termine dans le tronc cérébral dorsal, essen-
association d’antitumoraux définit le niveau éméto-
tiellement dans le noyau du tractus solitaire (NTS), et
gène global du protocole de chimiothérapie. Pour les
active alors le CPG. Parmi les différents médiateurs
chimiothérapies fractionnées sur plusieurs jours, le
locaux, la sérotonine (5-HT) joue le rôle le plus impor-
médicament antitumoral le plus émétogène, administré
tant. Ce mécanisme dépendant des voies vagales est
à un jour donné, définit le niveau émétogène de l’asso-
considéré comme prédominant à la phase aiguë, et
l’inhibition périphérique de la liaison de la 5-HT auxrécepteurs 5-HT3 sur les fibres vagales afférentesconstitue le principal mécanisme par lequel les anti-
Présentation clinique et épidémiologie
5-HT3 exercent leur effet antiémétique.
Les NVCI se divisent en trois phases cliniques distinctes :
Au niveau de l’area postrema, la barrière hématomé-
– les NVCI anticipés qui surviennent dans les 24-
ningée est poreuse, et les antitumoraux ou leurs méta-
48 heures qui précèdent l’administration de la chimio-
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Recommandations pour la prévention et le traitement des nausées et vomissements induits par la chimiothérapie
Tableau 1. Émétogénicité des médicaments antitumoraux, en l’absence de prophylaxie antiémétique.
SorafenibSunitinibTemsirolimusThalidomideThioguanineTrastuzumabVinblastineVincristineVinorelbine i.v.
NVCI : nausées et vomissement chimio-induits ; i.v. : intraveineux.
a mètre carré de surface corporelle.
thérapie. Ils correspondent à une réponse condition-
née, fonction du niveau d’anxiété du patient et de lasévérité des NVCI vécus lors des précédentes cures, en
particulier la première ;– les NVCI aigus qui surviennent pendant les 24 pre-
Les antagonistes des récepteurs à la dopamine de type 2
(benzamides, phénothiazines et butyrophénones) furent
– les NVCI retardés qui surviennent au-delà des 24
les premiers antiémétiques utilisés. Leur index thérapeu-
tique est faible, et ils présentent de nombreux effets
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indésirables, en particulier, pour certains, au niveau du
potentialisent l’effet des autres antiémétiques (métoclo-
système nerveux central (métoclopramide, halopéridol,
pramide, anti-5-HT3). Ils sont aussi indiqués dans la pré-
chlorpromazine). Ces médicaments ont une efficacité
vention des NVCI en phase retardée. Dans la littérature,
limitée qui restreint leur usage au traitement de secours
le corticoïde le plus étudié est la dexaméthasone mais il
chez les patients qui ont des nausées et vomissements
n’y a pas d’éléments en faveur d’une supériorité de
intercurrents, malgré une prophylaxie antiémétique
celle-ci sur les autres corticoïdes, à posologie adaptée
optimale [11, 12]. Éventuellement, ils peuvent être uti-
(tableau 3) ; des études de détermination de dose ont
lisés comme prophylaxie antiémétique, en cas de
conduit à fixer la posologie de dexaméthasone à
contre-indication aux corticoïdes, pour les chimiothéra-
20 mg en prophylaxie, pour les chimiothérapies haute-
pies faiblement émétisantes. À noter que l’efficacité du
métoclopramide (mais aussi ses effets secondaires cen-traux) augmente avec l’augmentation de la dose, proba-
blement du fait de sa capacité à inhiber les récepteurs 5-
Les antagonistes des récepteurs aux neurokinines de
HT3 à des concentrations sanguines plus élevées [13].
type 1 sont les antiémétiques les plus récemment mis
L’alizapride (Plitican®) est une alternative intéressante
à disposition. Ils ciblent un nouveau type de récepteurs
au métoclopramide (Primpéran®), car il traverse très
centraux impliqués surtout dans la genèse des nausées
peu la barrière hématoméningée, et sa toxicité neurolo-
et vomissements retardés ; ces récepteurs sont activés
par la substance P. L’aprépitant, par voie orale,(Emend®, Merck-Sharp et Dohme-Chibret) est la seule
molécule de cette nouvelle famille d’antiémétique, dis-
Les antagonistes des récepteurs à la sérotonine de type
ponible actuellement. Sa forme injectable, le fosapré-
3 (anti-5-HT3) ou sétrons ont révolutionné la prophyla-
pitant (IVEmend®, MSD) vient d’être récemment com-
xie antiémétique dans les années 1990. En France, ils
mercialisée ; c’est une prodrogue hydrosoluble de
sont actuellement au nombre de quatre à avoir l’AMM
l’aprépitant qui est convertie en aprépitant dans les
30 minutes suivant l’administration intraveineuse. Quatre études de phase III ont montré que l’association
(Zophren®, GlaxoSmithKline et génériques), le granisé-
de l’aprépitant aux antiémétiques conventionnels
tron (Kytril®, Roche et génériques), le tropisétron
(sétron + corticoïde) améliorait le contrôle global des
(Navoban®, Novartis) et en attente de distribution
NVCI dans les chimiothérapies moyennement et hau-
après obtention de l’AMM européenne, le palonosé-
tement émétisantes, aussi bien à la phase aiguë qu’à la
tron (Aloxi®, MGI Pharma). Les anti-5-HT3 ont un
phase retardée [21-24]. Ce bénéfice se maintient sur
index thérapeutique élevé. Ils ont tous la même effica-
plusieurs cycles de traitement [20, 21, 25]. Les effets
cité [14, 15]. Leurs effets secondaires les plus fréquents
indésirables les plus fréquents sont la fatigue, le hoquet
sont une constipation, des céphalées légères et une
et quelques troubles dyspeptiques. L’aprépitant est un
élévation transitoire des taux d’enzymes hépatiques.
substrat du cytochrome P450 3A4 et, dans une moin-
En termes d’efficacité, une seule dose quotidienne est
dre mesure, du CYP 2C9, avec un effet inhibiteur
équivalente à plusieurs prises ; la voie orale, à dose
modéré puis inducteur [26]. De nombreux médica-
adaptée, est équivalente à la voie intraveineuse [16,
ments sont métabolisés par cette voie ; différentes étu-
17]. Une méta-analyse des études cliniques des
des de pharmacocinétique ont été réalisées. Elles n’ont
anti-5-HT3 a montré l’absence de bénéfice, à la
pas montré d’interactions entre l’aprépitant et le docé-
phase retardée, de l’ajout d’un sétron aux corticoïdes
taxel [27], la vinorelbine [28], l’ondansétron et le gra-
dans la prévention des NVCI retardés [18].
nisétron [28], le palonosétron [30]. Il existe une inter-action avec le cyclophosphamide [31] et une forte
suspicion d’interaction avec l’ifosfamide, avec un
L’effet antiémétique des corticoïdes a été décrit dès
risque augmenté de toxicité neurologique [32, 33] :
1981 [19] ; leur mécanisme d’action n’est pas claire-
nous recommandons, dans ce cas, d’utiliser, dès j1, la
ment connu. Ils sont efficaces en monothérapie dans
posologie de 80 mg d’aprépitant (au lieu de 125 mg).
les chimiothérapies faiblement émétisantes. Surtout, ils
Il existe une interaction avec la warfarine [34], la dexa-
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Recommandations pour la prévention et le traitement des nausées et vomissements induits par la chimiothérapie
méthasone et la méthylprednisolone dont les concen-
sant. Ce document sert de référence à l’ensemble des
trations plasmatiques sont augmentées en cas de coad-
ministration avec l’aprépitant [35] ; c’est pourquoi, la
3. Associer à chaque niveau émétisant, un protocole
posologie des corticoïdes à visée antiémétique doit
antiémétique clairement défini, respectant les recom-
être diminuée de 40 % (et non celle des corticoïdes à
mandations internationales et d’emblée optimal. Ce pro-
visée antitumorale qui, dans ce cas, sont d’ailleurs éga-
tocole doit préciser : les antiémétiques qui doivent être
lement antiémétiques) quand ils sont associés à l’apré-
administrés systématiquement avant et après la chimio-
pitant (ce qui explique la diminution de la posologie
thérapie (traitement prophylactique), les antiémétiques
« historique » de 20 à 12 mg de dexaméthasone dans
à administrer en cas de nausées et/ou de vomissements
les chimiothérapies hautement émétisantes).
pendant la chimiothérapie et après la chimiothérapie(traitement de secours). En cas de prescription informa-
tisée, le protocole antiémétique ainsi défini doit être
Les cannabinoïdes ont montré une efficacité antiémé-
incorporé au protocole de chimiothérapie. À ce proto-
tique, en particulier pour les chimiothérapies faible-
cole sont associées des ordonnances d’antiémétiques
ment ou modérément émétisantes [36] ; leurs effets
pour la prise en charge au domicile.
indésirables limitent leur utilisation. Ils ne sont pas
Quatre sociétés savantes (Multinational Association ofSupportive Care in Cancer, American Society of Clinical
Oncology, National Comprehensive Cancer Network et
Les benzodiazépines n’ont pas d’activité antiémétique
European Society for Medical Oncology) ont récemment
proprement dite. Elles ont montré un intérêt dans la pré-
publié des recommandations actualisées pour l’utilisa-
vention et le traitement des nausées et vomissements
tion des antiémétiques [16, 41, 42]. Ces recommanda-
anticipés. Elles peuvent être utilisées en complément
tions sont globalement consensuelles (tableau 4).
des autres associations d’antiémétiques, dans certainscontextes, en particulier chez les patients anxieux [37]. L’olanzapine (Zyprexa®, Lilly) qui inhibe plusieurs
récepteurs de neurotransmetteurs, notamment lesrécepteurs dopaminergiques et sérotoninergiques, a
montré, dans deux essais de phase II, une efficacité
Phase aiguë, avant l’administration de la chimiothéra-
pour prévenir les NVCI aigus et retardés [38, 39].
pie : association d’un anti-5-HT3, d’un corticoïde et
La mirtazapine (Norset®, Organon) peut également
apporter un bénéfice dans le contrôle des nausées [40].
Phase retardée : association d’un corticoïde de j2 à j4et d’aprépitant à j2 et j3.
Phase aiguë, avant l’administration de la chimiothéra-
L’amélioration de la qualité de la prise en charge des
pie : association d’un antagoniste 5-HT3, d’un corti-
NVCI dans un service de cancérologie passe par trois
coïde et d’aprépitant ou fosaprépitant.
Phase retardée : aprépitant à j2 et j3.
1. Définir le niveau émétisant de chaque protocole dechimiothérapie administré dans le service. Pour
mémoire, le niveau émétisant d’un protocole associantplusieurs antitumoraux est déterminé par le niveau
Phase aiguë, avant l’administration de la chimiothéra-
émétogène du médicament le plus émétisant. Le niveau
émétisant doit apparaître clairement sur la feuille de
prescription et d’administration de la chimiothérapie. 2. Classer l’ensemble des protocoles de chimiothéra-
Chimiothérapie très faiblement émétisante
pie utilisés dans le service, dans un tableau à quatre
Phase aiguë, avant l’administration de la chimiothéra-
colonnes, selon leur niveau émétisant : très faible-
ment, faiblement, moyennement, hautement éméti-
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Tableau 2. Émétogénicité des principaux protocoles de chimiothérapie, en l’absence de prophylaxie antiémétique.
NAVOXTaxotère-doxorubicineTEC ou TACTOPOXVADXELOX
i.v. : intraveineux ; hebdo : hebdomadaire.
togène de l’association administrée ce jour-là. Chaquejour, le patient doit recevoir l’association d’antiéméti-
ques adaptée au risque émétogène de la chimiothérapie
pour les chimiothérapies sur plusieurs jours
administrée ce jour-là. Si la prophylaxie comprend del’aprépitant, la posologie de la première prise est de
Pour mémoire, le médicament antitumoral le plus émé-
125 mg puis, les jours suivants, de 80 mg par prise, à
togène administré à un jour donné définit le niveau émé-
poursuivre deux jours après la fin de la chimiothérapie.
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Recommandations pour la prévention et le traitement des nausées et vomissements induits par la chimiothérapie
Tableau 3. Équivalence de doses de corticoïdes.
voie orale, une heure avant chaque administration ouprise de l’antitumoral). En cas d’échec, on choisira un
sétron en une prise unique journalière, par voie orale,
Seul le NCCN a fait des propositions pour les patientsayant présenté des nausées ou vomissements malgréun traitement antiémétique prophylactique bienconduit.
Prophylaxie primairepour les chimiothérapies continues
Pour les chimiothérapies en continu sur plusieurs
semaines, souvent faiblement émétisantes, il ne semble
pas possible d’administrer un corticoïde au long cours.
Cela incitera à reconsidérer le protocole antiémétique
Un traitement systématique par anti-D2 est recom-
pour la cure suivante. On s’assurera dans un premier
mandé (métoclopramide [Primpéran®] : 30 mg par
temps que le niveau émétisant de la chimiothérapie a
Tableau 4. Doses et schémas d’administration des agents antiémétiques en prévention systématique pour une chimiothérapie admi-nistrée sur un jour.
Granisétron (Kytril®, Roche Voie i.v. : 3 mg, 30 minutes avant
Chimiothérapie moyennement émétisanteAprepitant (voie
fosaprépitant (voiei.v.-IVEmend®, MSD)Granisétron (Kytril®, Roche Voie i.v. : 3 mg, 30 minutes avantou génériques)
Voie orale : 8 mg, 1 heure avant et12 heures après
Chimiothérapie faiblement émétisanteDexaméthasone
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été correctement établi, et que le traitement antiémé-
À la phase retardée : le traitement de secours est clas-
tique prophylactique correspondait au bon niveau
siquement un anti-D2. En cas d’état nauséeux persis-
émétisant. Si tel était le cas, on recommande :
tant, on aura recours à une benzodiazépine.
– en cas de chimiothérapie hautement ou moyenne-ment émétisante : ajouter, lors de la prochaine cure,
soit une prise de benzodiazépine une heure avant ledébut de la chimiothérapie (par exemple alprazolam
La place des traitements complémentaires est égale-
0,5 mg), soit un anti-D2 en perfusion continue pen-
ment à considérer. Certains ont donné lieu à des études
dant la chimiothérapie (métoclopramide — 60 mg ou
randomisées correctement conduites. Les techniques
d’acupuncture ont été évaluées dans une méta-
– en cas de chimiothérapie faiblement émétisante :
analyse de la base Cochrane [43]. Onze études rando-
ajouter, lors de la prochaine cure, un sétron en une
misées ont été retenues, regroupant 1 247 patients
prise unique par voie orale, une heure avant le début
ayant bénéficié d’un traitement standard antiémétique
associé ou non à une technique stimulant des points
– en cas de chimiothérapie très faiblement éméti-
d’acupuncture (acupuncture à l’aiguille, acupression,
sante : donner, une heure avant le début de la chimio-
stimulation électrique). Une efficacité significative a
thérapie, un anti-D2 par voie orale (métoclopramide
été globalement retrouvée sur l’incidence des événe-
ments émétogènes (HR = 0,82 ; IC 95 % = [0,69-0,99] ; p = 0,04), mais pas sur la sévérité des symptô-
Vomissements ou nausées à la phase retardée
mes. L’utilisation invasive d’aiguilles simples oud’électrostimulation réduit l’incidence des vomisse-
Cela incitera également à reconsidérer le protocole
ments aigus (respectivement RR = 0,74 ; IC 95 % =
antiémétique pour la cure suivante, en s’assurant
[0,58-0,94] ; p = 0,01 et RR = 0,76 ; IC 95 % = [0,6-
dans un premier temps que niveau émétisant et traite-
0,97] ; p = 0,02) mais n’a pas d’impact sur la sévérité
ment antiémétique prophylactique étaient corrects. Si
des incidents. Aucune donnée sur les événements
retardés n’est analysée. Les investigations non invasi-
– en cas de chimiothérapie hautement émétisante :
ves n’ont pas d’impact significatif retrouvé sur les
ajouter, lors de la prochaine cure, une prise de benzo-
diazépine, matin et soir, de j1 à j4 ;– en cas de chimiothérapie moyennement éméti-sante : ajouter, lors de la prochaine cure, une prise
Les recommandations pour la prophylaxie antiémé-tique des NVCI sont aujourd’hui validées par plusieurs
sociétés savantes ; elles font partie intégrante des soinsoncologiques de support permettant une prise en
Pendant la chimiothérapie, il est inutile d’administrer à
charge de qualité des patients atteints de cancer. La dif-
nouveau un sétron ou un bolus de corticoïdes. Il est
fusion de ces référentiels de bonne pratique doit per-
préférable de recourir à un anti-D2, en bolus : métoclo-
mettre, à l’avenir, de réduire au maximum l’incidence
pramide 30 mg ou alizapride 300 mg, en perfusion i.v.
de 10-15 minutes. Ces injections sont renouvelablesdeux fois. En cas d’échec des anti-D2 ou d’emblée sile patient est manifestement angoissé, on choisira une
benzodiazépine : triazolam ou alprazolam par voie
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Risk Management Planning Form – Abseiling Activity Managing Risks and Critical Incidents in Outdoor Programs: Tasmanian Outdoor Leadership Council Risk Management Planning Form – Abseiling Activity (To be completed by Instructor/Assessor prior to commencement of activity. Copies for leaders/instructors 24hr contact, file) Monday 5th April 2004. Start time: 8:00am. Expect to be back at
Signalstoffe Der «Fall Ashley» Basisartikel Unterricht Biologie 331 (32. Jg.), Februar 2008, S. 2–10 Unterrichtsmodell Sekundarstufe I Unterricht Biologie 331 (32. Jg.), Chemische Signale wirken auf verschiedenen Ebenen: zwischen den Zellen und Organen eines Individuums sowie zwischen Individuen der Der Fall der neunjährigen körperlich und geistig behinderten Ashley gleichen